Vulnérabilité socio-écologique : capacité d’adaptation, stratégies d’activités des pêcheurs et impact sur le fonctionnement des écosystèmes coralliens dans le sud-ouest de Madagascar
Par Stéphanie D’Agata, IRD Entropie
Collaborateurs : Marc Léopold (IRD Entropie), Joachim Claudet (CRIOBE CNRS), Olivier Thébaud (Ifremer Amure), Thierry Razanakoto (CERED, Université d’Antananarivo), Daniel Raberinary (IHSM Tuléar)
Résumé :
L’ensemble des changements environnementaux globaux menacent le bon fonctionnement des écosystèmes tropicaux côtiers et la durabilité des services écosystémiques associés ainsi que les moyens de subsistance. C’est particulièrement le cas dans le sud-ouest de Madagascar où la forte dépendance des communautés de pêcheurs aux écosystèmes côtiers couplée à la forte exposition des ressources naturelles aux changements globaux les rend les particulièrement vulnérables.Grâce à une approche interdisciplinaire et un accès à des données disponibles recoupant les trajectoires GPS de centaines d’embarcations traditionnelles et les captures associés, les caractéristiques socio-économiques des ménages concernés et une base de données de traits d’histoires de vie des poissons, le projet LIVELIHOOD vise à comprendre la dynamique des systèmes socio- écologiques dans le contexte de la pêche de subsistance en milieu récifal, à partir d’un cas d’étude dans le sud-ouest de Madagascar.
Particulièrement ce projet vise dans un premier temps à élaborer des profils ou typologies d’exploitation halieutique en fonction des stratégies de pêcheurs en réponse aux contraintes environnementales et/ou du marché et les impacts écologiques de ces stratégies sur les écosystèmes exploitées, et dans un deuxième temps d’évaluer la vulnérabilité socio-écologique des différents profils de pêcheurs.
Deux ingrédients pour un soulèvement réussi ? ou Young hopeless and rebellious
Par Olfa Bouallegue, Economiste, Enseignante à l’UBO, Membre associée Amure
Résumé :
Prédire une révolution est l’un des problèmes difficiles à résoudre en économie, compte tenu des différentes combinaisons possibles des facteurs qui la déclenchent et de la particularité de chaque pays. Les méthodes utilisées pour étudier les révolutions, que ce soit la théorie des jeux ou celle du choix rationnel, ont fait appel à une variable “proxy” de la révolution, à savoir la transition démocratique, l’action collective, le goût à la révolte, etc. Cependant, il n’est pas possible de projeter cette variable dans un modèle classique pour déduire les causes du déclenchement de la révolution sans pouvoir l’indexer et lui attribuer un indicateur spécifique.
Le but de cet article est d’essayer de contourner cet obstacle. Ainsi, dans le souci de mieux comprendre les déterminants de la révolution tunisienne de 2011, nous avons utilisé la méthode d’Analyse en Composantes Principales (ACP) qui est dans cette étude appliquée pour la première fois dans l’analyse des révolutions. Les résultats obtenus semblent particulièrement importants. Deux facteurs déclencheurs caractérisent le 14 janvier 2011 :
1) une transition dans la structure de la société tunisienne à partir de l’émancipation de la femme et l’émergence d’une population jeune instruite.
2) une défaillance de l’État sous le régime de Ben Ali à travers son emprise réglementaire et ses conséquences néfastes sur l’investissement et la création d’emploi. Cet article confirme l’hypothèse selon laquelle une jeune population instruite conjuguée à une rupture totale avec ses attentes, entraîne une révolution.
Mots clés : Révolution tunisienne, facteurs déclencheurs, analyse en composantes principales.
Corporate Resilience in the Face of the COVID-19: A proposal for A Business Resilience Index
Wissem AJILI (a) , Imen BEN SLIMENE (b), Mourad KERTOUS (c), Abdelhak NASSIRI (c), Samir MALIKI (d), Mohammed ElAmine ABDELLI (e), Afef KHALIL (f)
(a): ESLSCA- Paris Business School, 11 rue de Cambrai 75 019 Paris-France / (b):CREGO( EA7317)-University of Upper Alsace Colmar-France / (c):AMURE (UMR6038)-University of Brest- Bretagne- France / (d):MECAS- University of Tlemcen- Algeria / (e)LEGO-University of Brest- France / (f)University of Carthage- Tunisia
Abstract
The paper aims to analyze how firms have coped with the COVID-19 pandemic to date. Based on a World Bank survey between May and October 2020, the study examines firm resilience factors in ten European and Mediterranean countries. Both macro-economic and firm-level considerations are analyzed to identify the attributes of firms’ resilience to the COVID-19 crisis. Through a cross-sectional study of a sample of 3.722 firms in all industries, we analyze how firms cope with the current health and economic crisis. By constructing a multidimensional index identifying companies resilient to the COVID-19 pandemic, the paper contributes to the theoretical and empirical literature related to resilience in extreme events. Indeed, by adopting both reactive and proactive responses to mobilize existing capacities and develop new ones, firms increase their hopes of emerging more resilient from this crisis.
Our study’s results show that companies’ resilience is relatively low in the face of the COVID-19 crisis. More than 80% of the sample’s companies have a business resilience index equal to 2 on a scale of 8. Mediterranean companies are less resilient than Eastern European ones. In terms of sector-specific resilience, manufacturing and retail companies are more resilient than those of the services sector.
Our study has managerial implications by enlightening managers on facing uncertainty and global crises such as pandemics and natural disasters. by analyzing both microeconomic factors (internal factors) and macroeconomic factors (government support measures), the study helps governments implement more effective policies to respond to the crisis.
Keywords: Business resilience, COVID-19 pandemic, resilience factors, business’s coping strategies in crisis, international investigation
Jeudi 17 juin 2021
de 15h à 18h
Retrouvez la vidéo de l’intervantion de Stéphanie D’Agata sur notre chaîne Youtube Amure playlist “Séminaire Amure”