Denis Bailly, AMURE/UBO - Jorge Jiménez, MarViva & David Freestone, Commission de la Mer des Sargasses
International
Fonds Français pour l’Environnement Mondial
Start Date
01/09/2021
End Date
31/08/2026
Contribuer à une gouvernance hybride pour protéger et gérer des aires remarquables en haute-mer : Dôme Thermal et mer des Sargasses
Le régime juridique et institutionnel international actuel établi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (convention de Montego Bay) pour régir les océans a été décrit comme un “agenda inachevé” concernant le statut de la haute mer. En 2017, après un processus de plus d’une décennie, l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU) a créé une conférence intergouvernementale chargée de négocier un instrument international juridiquement contraignant (IIJC) sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité dans les zones situées au-delà des limites de la juridiction nationale (BADJN). À la fin de la troisième session de négociations en août 2019, les négociateurs de l’IIJC semblent accepter qu’une forme de structure de gouvernance globale – à travers une conférence des Parties (COP) – soit nécessaire.
Le Dôme thermal et la Mer des Sargasses sont deux sites représentatifs de la diversité et de l’importance des écosystèmes de la haute mer. Ils illustrent parfaitement le fait que les limites écologiques (interconnectivité des écosystèmes) ne correspondent pas aux délimitations juridiques établies par la Convention de Montego Bay. Il s’agit de formations dynamiques, qui se déplacent, rétrécissent et s’étendent au gré des courants et des vents. Elles se situent principalement au-delà des juridictions nationales, en haute mer, mais peuvent “empiéter” en permanence, régulièrement ou de temps en temps sur des ZEE qui se trouvent sous la souveraineté des États.
L’objectif du projet est de contribuer à la protection de la biodiversité et des services écosystémiques en haute mer. Il est centré sur deux sites situés dans l’océan Pacifique Est Tropical et l’Atlantique Nord-Ouest : le Dôme thermal et la mer des Sargasses. Il incorporera les éléments des négociations des Nations Unies sur la BADJN et y contribuera en informant des possibles modèles de mise en œuvre pour la coordination régionale et internationale/globale, en cohérence avec la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et ses accords de mise en œuvre, dans le cadre d’une stratégie fondée sur une approche écosystémique.
La stratégie proposée par le projet consiste à s’appuyer sur une analyse DPSIR (force motrice-pressions-état-impact-réponse) dans chaque site, et d’une analyse de la gouvernance actuelle des deux sites et des améliorations potentielles, qui mèneront à l’élaboration de propositions pour établir des mécanismes de conservation et de gestion pour améliorer la gouvernance de ces sites. Ces résultats contribueront à éclairer les futurs accords sur la BADJN et aux réflexions sur la désignation d’outils de gestion par zone (OGPZ). Les connaissances acquises appuieront également le développement d’accords et de plans d’action au niveau du Dôme thermal et la mer des Sargasses.
Mots clés : Haute mer, BBNJ, conservation, biodiversité, gouvernance
Contribute to a hybrid governance to protect and manage remarkable areas of the high seas: Thermal Dome and Sargasso Sea
The present international legal and institutional regime set by the UN convention for the Law of the Sea (Montego Bay convention) to govern the ocean has been described as an “unfinished agenda” regarding the status of high seas. In 2017, after a process lasting more than a decade, the United Nations General Assembly (UNGA) established an intergovernmental conference to negotiate an International Legally Binding Instrument (ILBI) on the conservation and sustainable use of Biodiversity Beyond National Jurisdiction (BBNJ). At the end of the third round of negotiations in August 2019, ILBI negotiators seem to accept that some form of global governance structure – through a Conference of the Parties (COP) – will be needed to ensure a proper implementation of the instrument.
The Thermal Dome and the Sargasso Sea are two sites representative of the diversity and importance of the ecosystems of the high seas. They perfectly illustrate the fact that the ecological limits (interconnectivity of ecosystems) do not correspond to the legal delimitations established by the Montego Bay Convention. They are dynamic formations, which move, shrink, and expand with currents and winds. They are mainly located beyond national jurisdiction on the high seas, but may “encroach” permanently, regularly or from time to time on EEZs that are under the jurisdiction of States.
The objective of the project is to contribute to the protection of biodiversity and ecosystem services in the high sea in the Thermal Dome and the Sargasso Sea. It will incorporate and contribute to the elements of the UN negotiations on BBNJ and contribute to them by informing on possible implementation models for regional and international/global coordination, consistent with the UN Convention on the Law of the Sea and its implementing agreements, as part of a strategy based on an ecosystem approach.
The strategy proposed by the project is based on a DPSIR (Driving Force-Pressure-State-Impact-Response) analysis in each site, and an analysis of the current governance of the two sites and potential improvements, which will lead to the development of proposals to improve the governance and to establish conservation and management measures in these sites. These results will help inform future agreements on BBNJ and other high seas areas wishing to designate Area-based Management Tools (ABMTs). The knowledge gained will also support the development of agreements and action plans for the Thermal Dome and the Sargasso Sea.
Key words : High seas, BBNJ, conservation, biodiversity, governance
Contributors
- David Freestone, Executive secretary, Sargasso Sea Commission
- Fae Sapsford, Marine research fellow, Sargasso Sea Commission
- Jorge Jiménez, Chief executive officer, MarViva
- Haydée Rodríguez-Romero, SARGADOM programme coordinator, MarViva
- Phénia Marras – Aït Razouk, International cooperation & networking for marine protected areas and biodiversity strategies, French Biodiversity Agency
- Pat Halpin, Professor, Co-Chair, Coastal Environmental Management Program, Marine Geospatial Ecology Lab, Nicholas School of the Environment, Duke University
- Corrie Curtice, Research analyst, Marine Geospatial Ecology Lab, Nicholas School of the Environment, Duke University
- Jesse Cleary, Geographer, Marine Geospatial Ecology Lab, Nicholas School of the Environment, Duke University
- Paul Woods, Co-founder and chief innovation officer, Global Fishing Watch
- Matt Gummery, Product Manager, Global Fishing Watch
- Vardis Maximilian Tsontos, Science System Engineer IV & NASA COVERAGE Initiative Lead, NASA Jet Propulsion Laboratory
- Nick Bates, Professor, Bermuda Institute of Ocean Sciences
- John Mumford, Professor, Imperial College London
- Laurence Kell, Visiting professor, Faculty of Natural Sciences, Centre for Environmental Policy, Imperial College