Consommation, technologie et bien-être
Le dernier numéro des Policy Briefs de l’initiative Ocean University est sorti !
Consommation, technologie et bien-être sont les sujets abordés dans cette dernière publication qui met en regard notre rapport au changement climatique, à la consommation (matérielle et expérientielle) et au bonheur dans un contexte d’inflation et d’une société profondément capitaliste. Un sujet fortement d’actualité, illustré par le cas de la transition dans le secteur du transport maritime.
Résumé :
Cette note politique met en lumière les perspectives que les mesures subjectives du bien-être apportent à la compréhension de la relation entre consommation et bonheur. Nous explorons ce sujet alors que l’on s’attend à des augmentations de prix significatives sous le double impact d’une plus grande volatilité du climat et d’une transition coûteuse vers des technologies de production et de transport plus propres, comme c’est le cas pour le transport maritime.
Les consommateurs semblent être sensibles aux augmentations de prix, en plus du pouvoir d’achat réel et des fluctuations de revenus qui influencent leur bonheur. En outre, le type de consommation a son importance ; l’effet marginal de la consommation matérielle sur le bien-être étant plus faible que celui de la consommation expérientielle. La santé, les relations sociales et l’environnement local sont considérés comme les principaux moteurs de leur bien-être, au détriment de la consommation.
Il en résulte que les gains d’une consommation supplémentaire diminuent avec le niveau de consommation, ce qui rend les réductions de consommation moins douloureuses à l’extrémité supérieure de l’échelle des revenus. Les sociétés riches devraient s’employer activement à découpler davantage la consommation matérielle et le bien-être en exposant consciemment la nature insaisissable de l’augmentation du bien-être que nous procure la consommation ostentatoire (biens que les autres peuvent facilement observer : voitures, vêtements, maisons, montres) et en offrant des incitations à des modes de consommation plus responsables d’un point de vue social et environnemental.
Auteurs :
- Mathieu Perona, Directeur exécutif, Observatoire du Bien-être du CEPREMAP
- Laura Recuero Virto, Professeure associée, Leonard de Vinci Pole Universitaire, Research Center, 92916, Paris La Defense & i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris
- Maxime Sèbe, Chercheur post-doctorant, i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris
- Fabien Yao, Chercheur post-doctorant, i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris
Consumption, Technology and Wellbeing
The latest issue of the Ocean University Initiative Policy Briefs is out!
Consumption, technology and well-being are the subjects addressed in this latest publication, which looks at our relationship to climate change, consumption (material and experiential) and happiness in the context of inflation and a deeply capitalist society. A highly contemporary subject, illustrated by the case of transition in the shipping industry.
Summary:
This policy brief highlights the insights subjective well-being metrics bring to the understanding of the relationship between consumption and happiness. We explore this topic in the advent of expected significant price increases under the double impact of higher climate volatility and the costly transition to cleaner production and transportation technologies, as it is the case with maritime transport.
People appear to be sensitive to price increases, on top of the real purchasing power of price and income changes regarding their happiness. Moreover, the type of consumption matters, with a lower marginal effect of material consumption on wellbeing compared to experiential consumption. Health, social relationships and local environment are considered as main drivers of their wellbeing and de-emphasise consumption.
A key outcome is that the gains of additional consumption decrease with the level of consumption, making consumption reductions less painful at the upper end of the revenue scale. Rich societies should be actively working on further decoupling material consumption and well-being by consciously exposing the elusive nature of the well-being boost we get from conspicuous consumption (goods others can readily observe: car, clothing, house, watches) and provide incentives for more socially and environmentally responsible modes of consumption.
Authors:
- Mathieu Perona, Executive director, Observatoire du Bien-être du CEPREMAP / Well-being Observatory
- Laura Recuero Virto, Associate professor, Leonard de Vinci Pole Universitaire, Research Center, 92916, Paris La Defense &, i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris
- Maxime Sèbe, Postdoctoral researcher, i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris
- Fabien Yao, Postdoctoral researcher, i3-CRG, École polytechnique, CNRS, IP Paris