La modélisation système se distingue radicalement des démarches “classiques” de modélisation.

Ces dernières sont principalement issues des méthodes cartésiennes d’analyse et de réduction. Elles ont fait leurs preuves, elles ont permis à l’humanité de créer des infrastructures gigantesques, et d’envoyer au km près, des satellites dans la banlieue de Saturne. Par contre ces méthodes conventionnelles achoppent sur les nouveaux défis de la Science : elles ont du mal à générer de nouveaux concepts, de nouveaux questionnements ; elles ont du mal à prendre en compte de nouvelles dimensions et de nouveaux paradigmes (sociaux, politique…).

Attardons nous un instant sur un défi identique qui s’est posé à une nouvelle génération de peintres qui, fin 19e, ont voulu “montrer” autre chose que les productions de la classique Académique de Peinture. Dans le contexte économique et social de l’époque, ces peintres impressionnistes et leurs héritiers, ont su se poser les bonnes questions et mettre au point les techniques qui ont révolutionné leur art. Ils ont su outrepasser les restrictions imposées non seulement par la « toile » mais aussi par le regard de leurs contemporains.

Avec de nombreux exemples, je vous propose d’examiner ce qui s’est produit en cette fin de XIXe siècle. En parallèle, quand nous l’appliquons à notre problématique de modélisation système, nous pouvons apporter à cette dernière un nouvel éclairage. En effet, les peintres impressionnistes ont pensé “techniques”, “méthodes” mais aussi “social”, ils ont été prodigieux d’audace et d’invention.

Nous pouvons traduire ces méthodes à l’attention de nos problèmes de modélisation ; elles nous donnent un panel de règles génériques dont nous sentons bien qu’elles pourront être d’un fructueux apport pour le développement de la modélisation système. En tout cas, le parallèle est saisissant.