Ils en parlent

Être un chercheur reconnu ?
jugement des pairs, regard des publics, estime des proches

Sous la direction de Marion Lemoine-Schonne (CNRS/IODE) et Matthieu Leprince (UBO/AMURE)
  • Editeur : Presses Universitaires de Rennes en coédition avec la Maison des sciences de l’homme en Bretagne
  • Collection : Métier de chercheur-e
  • ISBN : 978-2-7535-7839-5
  • 204 pages – Parution 24/10/2019
  • Lien vers l’éditeur : http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4915

Qu’est-ce qu’un chercheur reconnu ? Quels sont les leviers et les formes de la reconnaissance en sciences humaines et sociales ? En interrogeant la condition du chercheur dans son singulier métier, qu’il soit rattaché à un organisme de recherche ou enseignant-chercheur, l’ouvrage combine de manière originale des témoignages et des analyses, invitant à la réflexivité dans un monde professionnel où la question de la reconnaissance est souvent ignorée.

Au-delà de la reconnaissance par les pairs, injonction est faite aujourd’hui aux chercheurs de « valoriser » leurs travaux, de « médiatiser » leurs résultats, au risque de brouiller les frontières qui définissent l’activité scientifique. Volontairement ou non, certains chercheurs se trouvent ainsi confrontés à des formes plurielles, et parfois concurrentes, de reconnaissance, émanant soit des médias et des publics non académiques (voire du « grand public »), soit des institutions intéressées à la recherche et à sa diffusion.

La diversité et l’imbrication des cercles de reconnaissance sont interrogées dans cet ouvrage, depuis l’espace quasi domestique du chercheur devant rendre compte à ses proches de son métier, jusqu’à l’espace public le plus large, celui qui vaut à certains la visibilité médiatique et le statut d’« intellectuel ». De l’histoire à la gestion, des études littéraires au droit, les ressorts des gratifications (y compris narcissiques) liées à la reconnaissance diffèrent entre chercheurs et entre disciplines, tout comme les coûts d’une reconnaissance parfois plus ambivalente qu’il n’y paraît.